Des intérieurs bien ventilés pour préserver la santé de nos enfants

L’air intérieur serait en moyenne cinq à dix fois plus pollué que l’air extérieur. Un sujet préoccupant qui implique de redoubler de vigilance concernant les plus jeunes occupants. Le point sur ce risque, présent au sein du logement comme à l’école, et les recommandations à suivre.

Nous passons plus de 85 % de notre temps dans des espaces clos (logement, transports, locaux professionnels ou scolaires…) et respirons un air qui peut être pollué par les appareils de chauffage et de cuisson, le tabagisme, les produits d’entretien, les peintures, l’ameublement… Et ce « nous » implique tout le monde, les adultes comme les enfants.

Il faut savoir que plus un individu est jeune, plus il est sensible aux polluants de l’air, car son métabolisme est plus rapide et plus fragile. A la différence d’un adulte, il inspire davantage par la bouche et bénéficie moins de la filtration nasale des particules inhalées. Il respire également plus vite et absorbe ainsi deux fois plus de polluants auxquels son organisme est plus sensible(1).

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De l’importance de l’air intérieur pour nos enfants

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir des effets sur la santé des occupants, petits et grands. Il peut s’agir de simples gênes ou sensations de mal-être (gêne olfactive, maux de tête, fatigue, irritation des yeux, du nez de la gorge ou de la peau), mais il peut être également question de l’apparition ou d’une augmentation de certaines pathologies telles que des allergies au pollens ou de l’asthme.

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) va plus loin : les enfants vivant au contact de fumeurs sont plus sujets aux maladies respiratoires : asthme, infections, effet sur la croissance du poumon… Au quotidien, le risque de bronchites est majoré de 29 % si l’enfant est exposé au tabagisme d’un membre de la famille, de 72 % si c’est la mère qui fume. Le tabagisme du père augmente le risque d’asthme de 14 % et celui d’otites récidivantes de 21 %. La fumée accroît la fréquence des épisodes ainsi que la gravité de l’asthme et peut causer de nouveaux cas chez les enfants exposés avant l’âge d’un an.

Bien ventiler hiver comme été

Les enfants constituent donc une population particulièrement sensible à la qualité de l’air intérieur. Première mesure à adopter pour veiller sur leur confort et leur santé : équiper le logement d’un système de ventilation adapté et correctement installé. Comme l’indique l’Ademe : « Trop souvent négligée, une bonne ventilation de l’habitat est pourtant essentielle pour vivre dans une maison saine. Elle apporte de l’air neuf, évacue les odeurs et les polluants, élimine les excès d’humidité et fournit aux appareils à combustion l’oxygène dont ils ont besoin. »

Les écoles sont également soumises à contrôle depuis le 1er janvier 2018 avec l’entrée en vigueur de l’obligation de la surveillance de qualité d’air dans les établissements recevant de jeunes enfants (écoles maternelles, élémentaires et crèches). Les établissements décident soit de recourir à une campagne de mesures, soit à un plan d’actions de prévention. Ce dernier a pour objectif d’identifier les situations à risque pour déclencher, si besoin, des mesures de la qualité d’air dans les établissements et insister sur les bonnes pratiques à respecter.

Enfin, pour assurer un air sain aux plus petits, quelques gestes simples sont à mettre en pratique partout et tout au long de l’année :

  • Éviter de fumer à l’intérieur du domicile, notamment si un enfant asthmatique y habite.
  • Éviter les objets attrape-poussière dans la chambre d’enfant : animaux en peluche non lavables, tapis muraux, rideaux lourds.
  • Nettoyer fréquemment les tapis, le mobilier en tissu, les draps et utiliser les housses protectrices d’oreiller et de matelas.
  • Aérer régulièrement la chambre d’enfant, de préférence aux heures les moins polluées (le soir plutôt que le matin).
  • Opter pour un système de ventilation adapté dans la chambre d’enfant.
  • Faire réviser régulièrement les appareils ménagers.
  • Sélectionner avec soin vos produits ménagers.
  • Éviter d’avoir des animaux domestiques quand on a un enfant asthmatique.

  

(1) Source Bâtir pour la santé des enfants, de Suzanne Déoux (éd. Medieco)

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