Une VMC, est-ce pour chez moi ?
Pour aérer les pièces de votre logement, ouvrir les portes et fenêtres une dizaine de minutes par jour est un bon réflexe. Mais il n’est pas suffisant pour renouveler correctement l’air intérieur et maintenir le confort thermique tout au long de l’année. Une problématique valable dans tous types de bâtiments : maison, immeuble collectif ou de bureaux, bâtiment public…
La VMC, c’est avant tout une obligation légale imposée par l’arrêté du 24 mars 1982 pour les constructions réalisées après cette date.
En outre, les réglementations thermiques amènent à construire des logements toujours plus performants sur le plan énergétique. Les techniques d’isolation et d’étanchéité ne cessent d’être améliorées. Aussi, les habitations deviennent de plus en plus étanches à l’air. Et, si beaucoup de polluants de l’air intérieur viennent de l’extérieur, la plupart sont émis à l’intérieur même des bâtiments. La gestion et notamment un renouvellement efficace par Ventilation mécanique contrôlée (VMC) de celui-ci deviennent donc un enjeu majeur de la qualité de l’air intérieur. Le sujet nous concerne donc tous, c’est une vraie question de santé ! D’autant qu’il s’agit d’une obligation légale.
Quel rôle joue la VMC sur la qualité de l’air intérieur ?
De façon générale, il faut savoir que l’humidité et le manque de ventilation tendent à aggraver la pollution de l'air intérieur. Comme indiqué plus haut, la plupart les polluants sont émis à l’intérieur même des bâtiments. Par exemple, lorsque l’on allume le gaz pour cuisiner ou lorsque l’on allume un bon feu de cheminée pour se chauffer. Autres sources de pollution : le mobilier et les matériaux de construction qui peuvent émettre des composés nocifs pour votre santé, tout comme certaines substances chimiques présentes dans des produits ménagers. La liste de potentiels facteurs nuisibles est assez longue.
Leurs potentiels effets : sécheresse de la peau et du nez, éruptions cutanées ; ou bien favoriser une humidité ambiante et ainsi le développement de moisissures et d’acariens.
Les risques pour la santé sont nombreux et vont de la simple gêne à des pathologies plus sérieuses, en passant par des irritations diverses (yeux, voies respiratoires…). Les groupes de population potentiellement plus vulnérables que d'autres à la pollution de l'air intérieur étant les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou respiratoires. En fonction de leur âge, les enfants pourraient être aussi plus vulnérables que les adultes à certaines substances toxiques, la fumée de tabac notamment.
L’installation d’une VMC performante œuvre ainsi au renouvellement de l’air intérieur, permet de maintenir sa qualité, tout en évitant les déperditions énergétiques (liées à des ouvertures trop fréquentes).
Comment fonctionne une VMC ?
Très simplement ! Le fonctionnement général d’un système de VMC est le suivant : l’air est extrait des pièces humides telles que la cuisine et la salle de bains, puis il est rejeté via des gaines d’évacuation. Du côté des pièces de vie, sont placées des entrées d’air en hauteur afin d’assurer le renouvellement de l’air frais.
L’équipement se compose principalement d’un groupe d’extraction motorisé, de gaines (en pvc ou aluminium), de bouches d’extraction, de grilles d’entrée d’air et d’une sortie de toit (aussi appelée « chapeau »).
Comment choisir un système de ventilation ?
Tous les systèmes de VMC vont assurer la même fonction : renouveler et purifier l’air intérieur. Mais certaines technologies permettent d’atteindre d’autres objectifs.
- La ventilation simple flux – ou autoréglable – assure un renouvellement constant de l’air.
Pour qui ? Il s’agit de la solution la plus simple et la plus adaptée aux petits budgets. Une version intelligente permet de booster les débits d’extraction automatiquement lorsque l’humidité est générée dans une salle de bains ou une cuisine (fonction de désembuage rapide).
- La VMC simple flux hygroréglable, les débits d’air varient en fonction du taux d’humidité du logement. Le système Hydro A agit seulement sur les bouches d’extraction, lesquelles s’agrandissent ou se rétrécissent automatiquement selon le taux d’humidité de l’air. L’extraction d’air est ainsi plus forte lors d’une douche, par exemple. Quant au système Hygro B, les entrées d’air sont aussi hygroréglables, ce qui évite le brassage d’air au niveau des fenêtres et assure ainsi davantage de confort pour les occupants.
Pour qui ? La solution garantit un fonctionnement plus économe qu’une VMC simple flux classique, tout en bénéficiant d’une bonne qualité d’air. En termes de budget, cette technologie est plus élevée que la première et en-dessous de la VMC double flux.
A savoir Dans une VMC simple flux, les conduits relient les bouches d’extraction situées dans les pièces humides à la machine placée généralement dans les combles. Cette dernière expulse l’air vicié à l’extérieur du logement par une ouverture prévue à cet effet en toiture ou en façade. Autonomes et non motorisées, les entrées d’air sont placées sur le cadre des fenêtres. |
- Avec une VMC double flux, ce sont les débits d’air entrants et sortants qui sont contrôlés par deux réseaux de gaines. La solution récupère les calories de l’air vicié extrait pour les transmettre à l’air neuf entrant qui arrive quasiment à température dans le logement.
Résultats : les déperditions d’énergie liées au renouvellement de l’air sont limitées au maximum et les sensations de courant d’air froid évitées ! En récupérant jusqu’à 90 % de la chaleur contenu dans l’air vicié extrait (selon les systèmes), les économies de chauffage peuvent être très importantes. Autre avantage : des filtres sur les entrées d’air empêchent les pollens et autres polluants extérieurs d’entrer à l’intérieur du logement.
Pour qui ? Cette technologie s’adresse à ceux qui recherchent le meilleur en termes de qualité d’air et de confort, tout en limitant au maximum les déperditions d’énergie dans le foyer.
À SAVOIR Un caisson de VMC double flux est relié non seulement aux bouches d’extraction, mais aussi aux entrées d’air situées dans un salon, les chambres…. La machine est nécessairement installée dans un volume chauffé et accessible. L’équipement peut prendre de la place, le bloc moteur étant plus ou moins encombrant selon la taille du logement et la technologie choisie. Les gaines, quant à elles, font entre 8 et 12 cm de diamètre mais restent cachées dans les murs. |
Où placer la VMC ?
Tout simplement, là où il y a de l’humidité, de la vapeur et des odeurs ! C’est-à-dire la cuisine et la salle de bains. L’installation du groupe motorisé doit être centrale - afin de limiter la longueur des gaines - et demeurer accessible pour veiller à l’entretien du dispositif de filtration. Le groupe est donc souvent placé dans les combles, mais il peut aussi l’être contre un mur ou en sous-face d’un plancher dans le cas d’une VMC extra-plate.
Qui pour installer une VMC ?
Demandez les conseils d’un installateur professionnel. Il saura à même d’évaluer s’il convient de changer le système actuel, de vous guider dans le choix d‘une nouvelle VMC et d’assurer son installation. Autre avantage : il expliquera son bon fonctionnement et les gestes à adopter pour son entretien. L’installation d’une VMC par un professionnel est gage d’efficacité, de qualité de l’air préservé, de confort thermique optimal et d’économies d’énergie. Cette démarche peut également vous permettre de bénéficier d’aides financières spécifiques.
Bien entretenir sa VMC Faire réviser son installation par un professionnel, tous les deux ans, est aussi très important. Si vous avez procédé à un entretien de votre VMC dans les règles de l’art et qu’une baisse de performance se manifeste ou des nuisances sonores surviennent, il est peut-être temps de la remplacer ! |